Le curé du Vésinet
Il était un curé charmant Qu'adoraient ses ouailles; Il les traitait fort galamment, Sans peur des représailles; De l'Eglise ce gros bonnet, Plein d'onction, au Vésinet Trônait. Refrain : Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah! Quel galant curé c'était là, La, la! L'histoire conte qu'il avait Peu cure de la sienne Mais que la nuit il y venait Plus d'une paroissienne; Aimant fort les jolis minois, Il n'était le fin matois, De bois. On dit qu'entre ses Te Deum Même ce bon évêque In partibus fidelium Travaillait à la grecque, Et que des filles aux garçons, Il savait passer sans façons, Passons! Aux femmes de bonnes maisons, Comme il avait su plaire, Les gamins avaient cent raisons De le nommer leur père; Dans ses faveurs et son amour, Chacun avait chacun son tour, Son jour. Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah! Quel joli papa c'était là, La, la! Grâce à son amour du prochain, Qui n'avait pas de bornes, Tout le pays fut bientôt plein Pleins de bêtes à cornes: Il eut bien soin, ce beau grison, D'en mettre une au moins par maison, Zon, zon. Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah! Quel galant curé c'était là, La, la! Non, je ne parviendrai jamais, Mieux vaut que j'y renonce, A compter tous les cocus faits Par Monseigneur Alphonse: Il allait, vrai coq du canton, De Célimène à Margoton, Dit-on. Mais ce n'est pas un fait nouveau Que tout passe et tout lasse Et qu'à force d'aller à l'eau, Toute cruche se casse; Et le voilà, pour le moment, A l'ombre avec son instrument Charmant. Plus d'un a, dit-on, plaint le cu- Ré de son aventure, Et même est encor'convaincu Que c'est une imposture; Mais plus d'une, aux tendres appas, Le regrette, n'en doutez pas, Tout bas! |